Les vacances d'Eminescu: l'arrivée d'un pote

Publié le par Eminescu

Il s'en est passé des choses depuis ma dernière publication! Il y a eu un carnage en Norvège, la mort d'Amy Winehouse, le problème non encore résolu de la dette des Etats-Unis. Depuis le début de l'année, les jounalistes ne savent plus où donner de la tête et nous ne savons trop que penser de tout cela. Au-delà des faits divers ou des accidents climatiques, on a l'impression que l'histoire s'accélère et que nous assistons à une passation des pouvoirs entre les Etats-Unis et la Chine. Et cette transition doit expliquer bien des guerres et bien des révolutions. Malheureusement nous sommes trop loin des officines du pouvoir et trop mal informés par les médias pour comprendre ce qui se trame véritablement, quels sont les rapports de force, les enjeux. Peut-être verrons-nous l'effondrement d'un empire ou même de tout un système économique. Peut-être l'histoire poursuivra-t-elle son cours comme avant - et nous nos petites vies -, après ses quelques turbulences. Qui sait?

Quoi qu'il en soit, loin de toutes ces grandes questions et pour le plus grand divertissement de mes lecteurs, je propose une série de nouvelles sur mes voyages et aventures de ce mois de juillet.

 

 

-… C’est un gars que j’ai rencontré quand je bossais au collège du Grésivaudan.

 Christophe avait mis fin à une courte conversation sur son portable.

-Et il arrive demain, tu dis ?

-Ouais.

-Il reste combien de temps ?

-Quelques jours…

La copine de Chris était un peu chagrinée et elle avait du mal à le cacher. Elle passa ses bras autour de son cou.

-J’avais envie qu’on reste tranquilles, tous les deux. On pourra plus faire crac-crac dans l’après-midi, n’importe où dans l’appart’…

-C’est pas comme si on était dans un appart’ d’une seule pièce. Il y a trois chambres. Dès qu’on sera enfermé, on pourra faire ce qu’on veut.

Et ils s’embrassèrent sur ces bonnes paroles.

Le lendemain la copine de Chris prépara une petite salade composée, Chris, lui, acheta des bouteilles chez le caviste du bourg. Ils avaient installés la table sur la terrasse. On s’y trouverait à l’ombre.

A onze heures, Chris et sa copine se rendirent à nouveau dans le bourg. Il faisait si chaud qu’ils recherchaient l’ombre des façades de pierre. Ils attendirent dix minutes sous un arbre, non loin de l’arrêt, en plein cagnard. Chris transpirait à la vue de l’abri de bus et de son toit de verre inondé de soleil.

Le car arriva en retard. Chris s’avança, suivi de sa copine, en retrait. Il chercha des yeux son pote parmi les quelques rares têtes qui pointaient. Il n’y avait pas beaucoup de monde à remonter de la vallée du Rhône jusque là : une route peu fréquentée comme le sont toutes celles de l’Ardèche.

Chris aperçut enfin un gars d’assez petite taille, aux cheveux bruns, très longs et attachés. Sa copine se dit qu'il avait vraiment une sale dégaine.

Ce gars qui lui sourit et lui tend la main, le pouilleux auquel sa copine fait un sourire mi-figue mi-raisin, ce mec, c’est moi : Eminescu !

 

Ah! mon petit Chris, tu vas voir qu’on va bien s’éclater pendant ses vacances !

Publié dans Nouvelles drolatiques

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